Qui suis-je?

Dans la famille, nous avons toujours parlé d’abeilles. La trace la plus ancienne concerne mon grand-pêre dès 1936 sur la commune d’Arbis. Il était équipé de très nombreuses ruches « auto-nettoyantes » ou aussi appelées tonnelis. L’aventure a duré jusque dans les années soixantes.

Sur cette photo, vous remarquerez l’absence de tenue protectrice alors qu’il était allergique anaphylactique.

Après un accident apicole, où il a failli y laisser la vie, l’aventure s’arrête dans la famille. Il a fallu attendre ma reprise de l’activité en tant qu’amateur pour que des abeilles reviennent s’installer sur le terrain familial.

Après avoir testé un peu toutes les ruches, les dadants comme celle-ci, les Langstroth (dont une appartenant à mon grand-père est toujours en service), je suis revenu à mes premiers amours : la Warré.

Ma conduite a beaucoup évolué avec le temps pour aboutir à ma pratique actuelle que je souhaite partager avec vous. Évidemment, il y a autant de manière de pratiquer l’apiculture que d’apiculteurs. Mais nous devons faire des choix pour assumer notre pratique. Devons nous ouvrir souvent la ruche? comment gérer l’essaimage? Est-ce nécessaire? Que faire pour les cires? Doit-on avoir des cadres ou des barrettes? Vais-je avoir du miel? de la propolis? de la gelée royale? du pollen? la réponse n’est pas forcément oui à tout.

Ce qui est certain, c’est que je m’efforce d’avoir une conduite la plus bienveillante possible pour l’animal. Lorsque ce dernier manque de nourriture je ne vais pas prendre son miel. En sortie d’hiver, je ne « booste » pas mes abeilles pour qu’elles soient en nombre sur l’acacia. Je leur assure un suivi sanitaire respectueux . Je les laisse se développer au maximum selon leur envie et j’en prends soin.

J’ai toujours aimé partager, et c’est pour cela que j’ai créé un rucher associatif sur la commune de Canéjan. Une vingtaine de néo-apiculteurs ont pris part à l’aventure et bon nombre d’entre eux sont largement autonomes aujourd’hui. Après 3 ans de pratique, certains expérimentent des techniques compliquées. Rançon du succès, certains sont partis installer leur ruches sur leur propre terrains en toute confiance. Mission accomplie!

J’ai décidé de basculer sur des stages à force de rencontrer des personnes sortant de rucher école n’osant pas faire le pas ou en discutant dans des réunions et découvrant que bon nombre d’entre-nous se posent encore des questions simples et de type pratique. Certains cas complexes désarçonnent les débutants et les démotivent alors qu’avec quelques explications cela passerait tout seul. Il me semble facile d’aider et d’apporter le petit soutien nécessaire pour permettre de passer le cap. Les ruchers écoles apportent des connaissances solides et efficaces mais il faut forger pour être forgeron. De plus, les listes d’attentes étant importantes et l’engagement fort (plusieurs samedis par mois) découragent bon nombre d’entre nous. Je vous propose donc une approche différente, plus décomplexée (mais tout aussi responsable) pour permettre à chacun d’entre nous d’appréhender ce monde fascinant.